La jeune Virtonaise Inès Claudot se présente pour la première fois aux élections communales. Elle est persuadée que les jeunes ont plus que jamais un rôle à jouer en politique.
Dans moins de deux semaines, des millions de citoyens seront invités à se rendre aux urnes pour le renouvellement des conseils provinciaux et communaux. Parmi ces électeurs, certains jeunes se présenteront pour la toute première en tant que candidat. C’est le cas de Inès Claudot, une étudiante qui a décidé de franchir le pas et de s’investir pour sa commune.
À 23 ans, la jeune femme n’est pas effrayée par les défis inhérents aux mandats politiques. La spécialiste en relations publiques a rejoint les rangs du groupe IC + à Virton en vue des élections communales du 14 octobre prochain et fera également partie des sept candidats du Mouvement Réformateur (MR) pour l’arrondissement de Virton aux provinciales. « Je me suis intéressée à la politique au début de mes études et j’ai effectué mon stage de 3ème année au parlement fédéral. J’ai pu découvrir une autre facette de la politique qui m’a vraiment donné envie de m’investir davantage. C’est alors que m’est venu l’idée de me présenter aux élections communales mais aussi provinciales, car je pense que les jeunes ont, aujourd’hui plus que jamais, leur rôle à jouer » nous confie Inès.
La parole aux jeunes
L’investissement de la jeune femme est salutaire et est un exemple parmi d’autres d’une génération qui cherche à s’investir davantage au sein des arcanes de décisions pour préparer la société de demain. Pour celle qui est passionnée de séries télévisées, de littérature et de musique, les jeunes doivent prendre conscience que leurs voix ont autant de poids et de pertinence que les autres.
« Le changement est possible. Il faut aller voter car chaque voix compte. Il est primordial de la donner aux personnes que l’on sait compétentes et désireuse de faire mieux. Dans tous les cas, le vote blanc n’est pas une solution »
Pour la nouvelle législature qui s’annonce, la liste Intérêts Communaux joue d’ailleurs la carte du rafraîchissement. Qualifié de « nouvelle génération », le groupe politique comprend plusieurs étudiants et individus qui ne se sont jamais investis dans un mouvement partisan. « Je pense que c’est une belle preuve de confiance et un bel encouragement de la part du groupe de nous mettre en avant de la sorte » explique Inès.
La primo-candidate nous confie également qu’attirer des jeunes en politique n’est pas une fin en soi, mais bel et bien un moyen de mettre en œuvre une nouvelle classe politique.
« Les jeunes peuvent apporter à la gestion des dossiers une vision plus moderne, représenter et comprendre plus facilement une certaine partie de la population et engendrer encore plus de dynamisme au sein de la gestion communale. »
Mais elle n’oublie pas pour autant celles et ceux qui ne désirent pas s’investir au sein d’un mouvement politique mais souhaitent mûrir un projet personnel. Ainsi, la candidate n°5 estime qu’il serait judicieux de mettre en place des lieux regroupant plusieurs corps de métier. Ces espaces permettraient d’aider les jeunes en leur proposant une aide adaptée à leurs besoins, et en offrant un accompagnement dans le développement de leur projet.
Environnement, enseignement et digital !
Parmi les chevaux de bataille d’Inès pour la commune gaumaise, l’environnement, l’enseignement, la culture, la mobilité et l’économie sont les domaines qui lui tiennent particulièrement à cœur et qu’elle tachera de défendre pendant les six prochaines années si les électeurs lui font confiance.
« Au niveau environnemental, nous devons agir pour préserver la richesse et la diversité. Concernant l’enseignement, il est primordial que chaque enfant puisse bénéficier d’un cadre d’apprentissage correct et stimulant » détaille-t-elle. Concrètement, j’aimerais organiser des événements autour du thème de l’écologie responsable, et pour l’école, offrir aux élèves la possibilité d’apprendre une seconde langue le plus tôt possible »
Enfin, forte de ses compétences en communication, la jeune femme aimerait également ancrer Virton dans l’ère du digital en la transformant en smart city. Ce projet numérique passerait par le lancement d’une application communale pour smartphone et tablette, et un renforcement de la présence de l’institution communale sur les réseaux sociaux pour simplifier la prise de contact avec les adolescents.
Lorsque nous l’avons rencontré, Inès Claudot nous confiait que « les jeunes ont leur place en politique, et les partis l’ont bien compris ». Elle en est la preuve vivante, et nous ne pouvons que l’encourager et lui souhaiter bonne chance pour les prochaines élections.