Les employés de Magolux à Messancy sont actuellement en grève. Ils s’inquiètent du rachat de l’usine annoncé hier soir. L’arrêt de travail est prévu au minimum jusque 17 heures.
Douche froide pour les ouvriers de la fonderie Magolux à Messancy ? Le groupe Magotteaux vient de céder sa filiale Magolux SA à la société allemande Callista Private Equity, a-t-on appris mardi auprès du groupe Magotteaux. Il s’agit d’un fonds de pension allemand.
Depuis 1984, Magolux produit des pièces de fonderie grand format pour les marchés du dragage et des cimenteries. Malgré le soutien financier du groupe Magotteaux, à hauteur de “plus de 20 millions d’euros“, l’entreprise fait face à une concurrence rude en provenance des pays émergents. De plus, “la demande réduite de ces secteurs (NDLR: dragage et cimenteries) ne permettait plus à Magolux d’assurer son développement“, souligne-t-on au sein de l’entreprise.
Le groupe Magotteaux ajoute, par ailleurs, que Callista a été identifiée comme le meilleur partenaire afin de supporter le déploiement futur de l’unité en lui ouvrant des perspectives additionnelles dans des secteurs autres que ceux actuellement exploités. La société allemande souhaite en effet développer ses activités dans l’agriculture, le transport ferroviaire et la construction. La cession sera effective vers la mi-février.
Un piquet de grève de 24h
“Cette transition vers Callista est la meilleure option en vue d’assurer l’avenir professionnel de Magolux et de ses travailleurs“, relève Sébastien Dossogne, CEO du groupe Magotteaux. Olaf Meier, CEO de Callista Private Equity, se dit fier d’ajouter Magolux au portefeuille de l’entreprise. “L’ensemble de l’équipe existante nous permettra de rapidement planifier le développement des activités et de viser une croissance à travers l’acquisition de nouveaux marchés“, a-t-il indiqué.
Mais du côté des 85 travailleurs, l’inquiétude est palpable. Comme le rapporte la RTBF, les acquis des travailleurs sont garantis pendant un an mais des inquiétudes subsistent. Notamment concernant l’ancienneté des travailleurs.
Les syndicats aimerait que l’ancienneté des travailleurs soit reconnu par Magotteaux. Mais selon les informations qui circulent, le groupe ne serait pas prêt à discuter. Une pilule difficile à digérer pour celles et ceux qui donnent leur meilleur d’eux-mêmes depuis 35 ans.
Les ouvriers ont débrayé mardi soir peu avant 17h, lorsqu’ils ont appris la nouvelle de la part de la direction. Le premier piquet de grève est prévu pour une durée de minimum 24h (c’est-à-dire jusque 17h ce mercredi). Le mouvement de grève pourrait toutefois être prolongé.