La brasserie d’Orval va prochainement entamer des travaux de modernisation de ses installations. Un nouveau bâtiment contemporain va notamment sortir de terre. Le coût des travaux est estimé à 12 millions d’euros.
L’incontournable brasserie d’Orval, située à l’extrême ouest de la Gaume, va subir une cure de jouvence. Les administrateurs de l’Abbaye ont en effet décidé de procéder à une extension en construisant un nouveau bâtiment flambant neuf. Il permettra d’accueillir la nouvelle salle de stockage d’une capacité de 90.000 casiers. Les palettes et casiers, qui envahissent la cours de l’Abbaye depuis des années, seront donc bientôt de l’histoire ancienne.
D’une superficie de 4500m², le bâtiment sera enterré sur les deux tiers afin de favoriser une température stable et fraiche à l’intérieur. Mais cette construction atypique permettra aussi d’aménager un parking … sur le toit. Les camions pourront ainsi charger et décharger leurs cargaisons directement dans le bâtiment. Les responsables se veulent toutefois rassurant : les codes architecturaux spécifiques à l’Abbaye seront préservés. L’intégration sera harmonieuse.
Ces travaux de modernisation débuteront dans quelques semaines avec la première phase liée au terrassement. Une phase qui devrait s’étaler au moins jusqu’à l’automne. Il faut dire que le chantier sera important avec 35.000m³ de roches et de sable à excaver. La construction à proprement dite de l’ouvrage devrait, quant à elle, commencer début d’année prochaine. L’objectif est que le bâtiment puisse ouvre ses portes courant 2021.
Non, il n’y aura pas plus de bières
Lors de l’annonce des travaux il y a quelques mois, tous les amoureux de cette bière trappiste ont eu le sourire. D’aucuns y voyaient une façon d’augmenter la production d’Orval et de répondre à la demande toujours plus pressante de la part des consommateurs. Mais ces deniers vont être déçus : la production restera identique. Avec juste une croissance de 2 % par an comme c’est le cas actuellement.
Aujourd’hui, la brasserie d’Orval produit 80.000 hectolitres de bière par an, soit 24 millions de bouteilles. L’écrasante majorité de la production reste dans le Bénélux, tandis que 4,3% part en France et 3,7% dans le reste du monde. Malgré les difficultés parfois rencontrées pour acheter son casier, les habitants de la région ne s’en sortent donc pas trop mal.
À noter qu’à partir du lundi 2 septembre, il ne sera plus possible de venir chercher des casiers directement à l’Abbaye. Il faudra préalablement s’inscrire sur le site www.orval.be, onglet « brasserie » et réserver un jour et une heure de livraison. De quoi éviter les abus et la spéculation.