Le ministre luxembourgeois de la Mobilité a détaillé ce lundi les grandes lignes du projet sur la gratuité des transports en commun. Il en a profité pour répondre aux questions que se posaient les frontaliers.
C’est l’une des mesures phares du projet de coalition du nouveau gouvernement luxembourgeois emmené par Xavier Bettel : la gratuité de tous les transports en commun au Grand-Duché de Luxembourg. Si l’annonce de cette mesure a suscité quelques critiques, notamment sur son financement, elle a été très bien accueillie par les citoyens et les frontaliers.
Le gouvernement ne ménage en tout cas pas ses efforts pour réussir cette transition qui va modifier le paysage des transports publics. Annoncée pour le premier semestre 2020, l’entrée en vigueur de cette mesure sera “effective dès le premier mars 2020” a annoncé François Bausch, le ministre de la Mobilité.
Pour rappel, les lignes non gérées par l’État ne seront pas concernées par la mesure et «pourraient théoriquement rester payants», reconnaît le ministre. Ce sont aux communes et aux acteurs privés de décider s’ils désirent suivre le mouvement. Comme ce sera le cas dans la capitale où les bus sont gérés par la ville. L’échevin de la Mobilité de la ville de Luxembourg Patrick Goldschmidt a confirmé que “les tickets de bus seront bientôt de l’histoire ancienne à Luxembourg-Ville”, souhaitant bien entendu “ne pas faire bande à part”.
Gratuit aussi pour les frontaliers !
Dans son allocution, le ministre a précisé que la première classe sera maintenue en vigueur et que seules ces places resteront intégralement payantes. Présentée comme une action sociale et écologique», la suppression des tickets dans le pays n’entraînera pas de baisse dans les investissements liés au transport. L’état souhaite en effet investir 2,2 milliards en cinq ans pour moderniser et améliorer l’offre actuelle.
Enfin, François Bausch a tenu à rassurer les frontaliers. Depuis l’annonce de la mesure fin 2018, de nombreux frontaliers belges, français et allemands se demandaient s’ils allaient pouvoir, eux aussi, profiter de la gratuité des transports. Ce sera bien le cas : les frontaliers seront concernés par la nouvelle politique tarifaire. Seule la portion du trajet entre leur pays de départ et l’entrée sur le territoire luxembourgeois restera payante. Des négociations seront menées avec la SNCB, Deutsche Bahn et la SNCF pour permettre la baisse des tarifs des billets «Regio Zone».