C’est une rentrée scolaire pour le moins chahutée qui a eu lieu dans la commune de Bertrix. En cause, le choix délibéré du bourgmestre, des pouvoirs organisateurs et des directeurs d’écoles de ne plus enseigner le néerlandais dans les écoles primaires de la commune. Et cela en a surpris plus d’un !
C’est un constat tiré par plusieurs personnes sur le terrain ; les cours de néerlandais ne séduisent plus les étudiants (et/ou leurs parents). “On remarque très peu d’intérêt pour cette langue” comme le confie le bourgmestre de la ville aux trois fers, Mathieu Rossignol.
C’est avec cette conclusion que le bourgmestre, appuyé par les pouvoirs organisateurs des écoles et leurs direction, a pris la décision de ne plus proposer l’apprentissage de la langue de Vondel au sein des écoles bertrigeoises, que ce soit au niveau du réseau secondaire libre ou de celui de la Fédération Wallonie Bruxelles.
Un choix qui s’explique aussi par une autre raison. Lorsque les élèves franchissent les portes des établissements secondaires, la première langue proposée après le français est l’anglais ! Pour le bourgmestre, il semblait illogique de proposer cette langue dans les établissements scolaires de sa commune alors qu’à l’échelon supérieur, cette option n’est pas proposée pendant les deux premières années.
Une “pause” de deux ans dans l’apprentissage de cette langue qui aurait comme conséquence, selon Mathieu Rossignol, une perte de connaissances importante.
“En proposant seulement l’anglais, nous voulons que les élèves qui arrivent dans le secondaire puissent être au même niveau que d’autres élèves qui arrivent d’autres écoles. Il n’y a aucun lien avec une quelconque querelle linguistique, je ne suis pas anti-flamand.” conclut le bourgmestre bertrigeois.