Le Grand-Duché de Luxembourg a lancé hier matin son deuxième test de régulation de vitesse. Comme entre juin et juillet dernier, la vitesse sur l’autoroute A6 est limitée à 90km/h. La mesure s’appliquera jusqu’à Noël.
Les bouchons sur l’E411/A6 en direction de Luxembourg empoissonnent la vie des milliers de frontaliers qui traversent quotidiennement la frontière. Une situation qui risque de s’aggraver dans les prochaines années, avec la peur d’une saturation complète de l’autoroute. Pour faire face à ce problème, les autorités grand-ducales réalisent actuellement des essais grandeur nature. L’objectif est d’évaluer de nouvelles solutions de mobilité.
Parmi celles-ci, la limitation de la vitesse durant les heures de pointe matinales est sérieusement envisagée. Un premier test a déjà eu lieu entre le 3 juin et le 12 juillet, mais un second a débuté hier matin sur les autoroutes A1 et A6. Ainsi, la vitesse maximale autorisée est de nouveau fixée à 90 km/h à partir de la frontière belgo-luxembourgeoise (Sterpenich) jusqu’à l’échangeur du Kirchberg. Soit un morceau de 28km.
Effectif jusqu’à Noël
Cette mesure ne s’applique qu’aux heures de pointe du matin. Elle prend effet à partir de 6h15 et s’étale jusqu’à 9h30. Les panneaux dynamiques, apposés au-dessus de la route, informent les automobilistes du changement. Les Ponts et Chaussées précisent par ailleurs que le dispositif ne sera pas d’application lors des vacances scolaires et jours fériés. A ces moments-là, la vitesse normale de 130km/h sera en vigueur.
Ce scénario de régulation de vitesse s’étendra jusqu’au début des vacances de Noël. Les forces de l’ordre précisent que les vitesses seront surveillées grâce à des radars mobiles. Lors de la première phase, 361 automobilistes avaient été flashés en une semaine. Dont un homme verbalisé d’une amende de 49€ pour un kilomètre-heure en trop.
L’Administration des Ponts et Chaussées et le Ministre de la Mobilité indiquent dans un communiqué que les premiers résultats sont positifs. Selon eux, la limitation de la vitesse durant les heures de pointe permet d’obtenir une circulation plus fluide et une harmonisation du flux de trafic. En effet, en levant le pied, les usagers de la route auraient tendance à limiter les changements de file et à faire moins de manœuvres de freinage brusques.
Un bilan complet sera toutefois effectué début 2020. Les autorités évalueront si ce dispositif porte réellement ses fruits et s’il doit devenir la norme l’an prochain. En attendant, ils espèrent que cela retardera l’apparition des embouteillages et raccourcira les temps de parcours pour tous.