Manon Collette, une jeune femme originaire de Florenville, vient de décrocher son diplôme de pilote professionnel à seulement 24 ans. Elle espère aujourd’hui intégrer une compagnie aérienne.
Au début du printemps, Shootlux était parti à la rencontre de Manon Colette, une jeune femme passionnée par l’aéronautique depuis son enfance. Elle nous avait accueilli sur le tarmac de l’aérodrome de Sedan, où elle se balade régulièrement avec Victor Bravo, son petit avion de tourisme. À l’époque, Manon ne disposait que d’une licence pour piloter des avions privés de petits gabarits et suivait donc une formation en France pour devenir pilote de ligne.
Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts. Aujourd’hui, Manon a décroché son diplôme de pilote professionnel. Elle va donc pouvoir réaliser son rêve et postuler auprès des compagnies aériennes. Mais un long parcours l’attend : après avoir été acceptée dans une compagnie, ce qui n’est pas une mince à faire, Manon devra suivre une formation de deux mois en simulateur pour apprendre à maitriser un Boeing ou un Aribus, avant d’effectuer un stage de six mois auprès d’un commandant de bord.
Au terme de ces huit derniers mois de formation, la Gaumaise se soumettra enfin à un examen final attestant de ses compétences pour piloter un avion de ligne. Il récompensera plusieurs années de sacrifices. Car si ce métier fait rêver, les études pour y accéder en décourage plus d’un. “Les démarches sont compliquées car cela représente un cout financier. J’ai du faire un prêt à la banque” nous a-t-elle expliqué.
Des sensations uniques
En effet, si les études pour être pilote privé sont encore relativement accessibles, le prix des formations pour devenir pilote de ligne donne le tournis. Dans une école bruxelloise, la formation coute 120.000€ tout compris (théorique et pratique). “Puis ça prend beaucoup de temps, donc tu ne peux pas avoir un métier à coté. Ou alors ça te prend encore plus de temps.”
Pour réaliser quelques économies, Manon a donc décidé de se former Outre-Quiévrain. Les formations y sont légèrement moins chères. La France offre par ailleurs un environnement plus souple pour exercer sa passion. Il est plus simple de voler dans l’Héxagone car l’espace aérien est plus grand. Les contraintes sont aussi moins importantes, notamment au niveau des militaires. “Ici c’est complètement libre. On vole comme on veut et quand on veut” nous raconte Manon.
Mais la jeune femme originaire de Lacuisine, un petit hameau situé dans la commune de Florenville, ne regrette pas une seule seconde d’avoir poursuivi son rêve. Pour elle, la sensation de piloter un avion dans le ciel n’a pas d’équivalent. “C’est une sensation magnifique. Il y a les paysages, et puis on peut se rendre assez loin rapidement, contrairement à la voiture”.
En attendant de prendre les manettes d’un géant des airs, Manon s’envolera pour Berlin du 13 au 24 septembre. Elle y suivra une formation pour apprendre à travailler en duo dans un cockpit. Une formation qui n’est pas obligatoire pour rejoindre les rangs d’une prestigieuse compagnie, mais qui est une plus-value non négligeable au moment de sélectionner les meilleurs candidats.