L’institut pour la sécurité routière a révélé que c’est en province de Luxembourg que le pourcentage de conducteurs sous l’influence de l’alcool est le plus faible. Cela ne doit toutefois pas occulter les dangers d’une conduite en état d’ivresse.
Selon une enquête menée par l’Institut VIAS (anciennement IBSR), six automobilistes belges sur 10 ont déjà dû un jour souffler dans un éthylotest. Le risque est le plus élevé en Flandre. Presque 65% des automobilistes ont été contrôlés (contre 54% en Wallonie et 40% à Bruxelles). Les hommes sont plus nombreux à avoir dû souffler (69%) que les femmes (50%).
Mais si le risque de se faire contrôler est un peu moins élevé dans le sud du pays, une province se démarque des autres : la province de Luxembourg ! C’est en effet dans la province verte que le pourcentage de conducteurs ayant déjà été contrôlés est le plus élevé. Plus de 3 conducteurs luxembourgeois sur 4 (77%) disent avoir soufflé un jour dans un éthylotest. C’est le pourcentage le plus élevé sur l’ensemble du pays. La moitié d’entre eux (49%) ont même déjà été contrôlés plusieurs fois (contre seulement 35% au niveau national).
Mieux : c’est aussi dans notre province que les usagers de la route sont les plus responsables en matière d’alcool au volant. Lors de la campagne Bob d’hiver de l’an dernier en Wallonie, le pourcentage de conducteurs en état d’ébriété était le plus faible dans la province de Luxembourg (2,45%). Ce n’est pas un hasard. L’enquête montre que le risque de se faire contrôler y est précisément le plus élevé.
Bientôt une tolérance zéro ?
VIAS rapporte également que contrairement à une idée reçue, les contrôles ne sont pas plus fréquents le week-end. Les périodes pendant lesquelles les conducteurs ont été contrôlés sont, dans l’ordre, la journée en semaine (42%), suivie par les nuits de week-end (24%), les jours de week-end (20%) et les nuits de semaine (14%).
Si on se plonge plus en détail dans l’enquête de VIAS, on remarque que la majorité des belges ne prennent pas encore conscience de la dangerosité d’une conduite sous l’influence de boissons alcoolisées. Moins d’1 Belge sur 2 (46%) déclare ne pas boire du tout d’alcool avant de prendre le volant. Dans ce domaine, les femmes sont meilleures élèves (55% ne boivent pas) que les hommes (38%).
L’opinion publique est très partagée quant à la possibilité d’instaurer la tolérance zéro en matière d’alcool au volant. Environ 48% sont pour et 43% sont contre. Le pourcentage de partisans est un peu plus important en Flandre (50%) qu’en Wallonie (45%).
Enfin, l’Institut VIAS rappelle que l’an dernier, 4210 accidents avec tués ou blessés ont impliqué au moins un conducteur sous l’influence de l’alcool. Ce qui représente 1 accident environ toutes les deux heures. La preuve s’il en faut que le travail de prévention est toujours bien nécessaire.